Revanche contre deux hommes.

Il était tout juste dix heures. Ai venait de se lever encore un peu endormi. Elle regarda sa chambre vide. Il y avait un second lit, mais la jeune femme n’avait aucune camarade de chambre. Il fallait avouer que les autres filles n’avaient pas spécialement envie de dormir dans la même pièce que la japonaise. Aller savoir pourquoi. La jeune fille s’étira et descendu de son lit. Elle ramassa des affaires qui traînaient par terre et alla à la douche. Elle en prit une glaciale pour avoir l’esprit clair. Une fois cela fait, elle s’habilla d’un débardeur blanc, accompagné d’une veste violette, suivit d’une jupe allant avec la veste. Elle termina par des bas noirs et les éternelles petites bottines à talons. Elle prit soin de coiffer ses cheveux et par la suite sortis. Une fois les pieds dans les couloirs elle soupira. La jeune femme regardait les gens autour d’elle. La plupart reculé en la voyant. Ai s’était assez imposée en trois mois. Évidemment, beaucoup la sous-estimer du fait qu’elle soit une fille, mais la japonaise s’en moquer. Bientôt la jeune fille arriva dans la salle de musique. La jeune femme qui pensait être seule se trompait. Elle se figea presque. Dans cette pièce il y avait deux des maîtres qui l’avaient vaincu avec une facilité déconcertante. Elle aurait bien voulu faire demi-tour, mais son instinct lui dit que non. De ses yeux vides d’émotions les observaient. Eux eurent un sourire carnassier la reconnaissant. Ai n’avait pas peur elle était juste inquiète. Les deux hommes se levèrent et derrière eux se trouvait leur petite bande. Une vingtaine d’hommes qui l’observaient tous avec étrangement beaucoup d’attention. L’un des maîtres dit

-Hé, mais ne serait-ce pas la garce qui est la cause de mon défigurement?

La jeune femme observa l’homme il s’était battu contre Zack. Et ce dernier n’avait pas fait dans la dentelle. En effet la moitié du visage du garçon était défiguré et ses deux dents du devant briser. Ai grimaça ne bougeant pas, analysant la situation. L’autre maître qui était resté en retrait dit à son tour un sourire lui aussi douteux :

- Il faudrait peut-être qu’on reprenne notre revanche… Et en plus on récupérerait le parc.

Ils rirent tous ce qui fit froncer les sourcils de la femme . Encore une fois ils allaient s’y mettre à plusieurs? Elle secoua la tête lasse. Pendant plus de trois longs mois elle s’était entraîné Aujourd’hui elle pourrait voir son niveau. Si elles ne les battaient pas, la jeune femme ne serait pas digne. Mais si elle arrivait à vaincre ces types non seulement elle aurait vraiment progressé, mais elle prendrait par la même occasion sa revanche. Finalement son inquiétude disparut pour laisser place à un léger sourire en coin. Cela en étonna quelques-uns. Par la suite elle étira légèrement ses bras avant de les affronter du regard.
Ai leur dit d’une voix rauque et froide.

-Venez.

Et ils vinrent, enfin les sbires, les deux maîtres restaient en retrait encore une fois. La jeune femme d’un geste aisé tourna sur elle-même en faisant un mouvement circulaire de la jambe droite. Elle en balaya quelques-uns qui atterrirent vers les deux maîtres. Un des hommes de main allait frapper la jeune femme avec une batte, mais elle l’arrêta dans élan et lui offrit un magnifique coup de tête. Pendant une bonne minute elle combattit les subordonnées. Le dernier qui restait elle le prit avec peu de délicatesse par le bas et elle le cogna contre l’un des maîtres. Pour l’instant elle était loin d’être essoufflée ou quoi que ce soit. Mais maintenant elle allait passer aux choses sérieuses. Les deux hommes étaient sur le pied de guerre et l’un d’eux était déjà prêt à la cogner. Ai l’arrêta de sa main gauche et avec sa jambe droite lui donna un superbe coup de pied au menton le faisant reculer. À peine eut-elle fait cela qu’elle allait échanger une autre série de coups. Mais elle avait oublié qu’ils étaient deux. L’un l’attaqua dans les côtes comme la dernière fois. Et d’ailleurs cela avait fait qu’elle ne pouvait plus bouger. Néanmoins à présent cela ne lui faisait quasiment rien. D'une voix déçue elle dit

-C’est tout?
-Te fous pas de moi salope!

Les deux en même temps allaient lui donner un coup de poing mais elle se pencha. Au lieu de ça ils se cognèrent eux-mêmes. Ai en profita pour les déséquilibrer avec une croche patte. Raté elle n’avait pas mis assez de force. L’un des deux la prit par les cheveux, elle ne broncha pas, puis il lui donna un coup sur la joue droite et un autre dans l’estomac. Si fort qu’elle cracha du sang... La jeune fille tombait un peu plus loin à terre. Toussotant elle se releva un regard assombri. Et elle revenu à la charge. Elle entama une série de coups contre les deux garçons. Plusieurs instruments de musique furent détruits et on se demandait comment la pièce tenait debout avec les coups violents qu’ils s’offraient. Plusieurs élèves regardaient le spectacle. Pour l’instant Ai été en mauvaise posture. Ses pauvres jambes étaient en compote. Réfléchissant à une tactique elle vit le manche d’un balai. Une seconde, le manche d’un balai c’est comme un sabre en bois? Étrangement elle sourit attrapant l'arme sûre d’elle. C’était le moment de mettre en pratique son entraînement à l’épée. Elle mit ses deux mains sur le manche se concentrant sur ses adversaires en face d’elle. Puis elle frappa sur le sol e qui fit une légère secousse. Un instant cela les déstabilisa. Un instant de trop, puisque qu’avec le morceau de bois elle les frappa au niveau du torse. Par la suite elle lâcha l’arme et elle prit les deux hommes par le col et avec une puissance bien caché les envoya valser à travers la fenêtre. Ils en auraient pour longtemps avant de revenir. Vu la chute qu’ils ont faite. Épuisée la jeune femme ne vit que du sang couler au niveau de son front et que tôt ou tard elle allait s’évanouir. Titubant elle se dirigea vers l’infirmerie. Sous l’œil surprit des élèves qui ne mirent pas longtemps à faire répandre la nouvelle. Ai avait elle aussi battue deux maîtres. Encore loin du niveau de Florian, Zack, mais c’était un début pour notre lycéenne. En effet elle allait faire partie des meilleures. De plus contre ces deux-là elle ne s’en était pas sorti trop mal. D’un coup la japonaise se sentait fière, malgré sa joue rouge et son front en sang. Et elle ne parlait pas de ses côtes brisaient. Bref elle avait réussi et elle ne comptait pas s’arrêter là.